Mémoire du Japon à Jarnioux et Liergues
Auguste-Véran Guinon né à Liergues en 1817 transforme Jarnioux, bourg rural, en commune en 1869, dotant le village de bâtiments solennels : le lavoir, la mairie-école puis l'église.
Il a fait fortune en créant une usine de produits chimiques à St Fons près de Lyon, où il produit de l'acide picrique, très utilisé dans la soierie, ainsi qu'un explosif : la mélinite.
Ses produits se vendent énormément au Japon qui utilise la mélinite pour gagner la guerre russo-japonaise.
Ce commerce ainsi que celui de la soie contribuent à l'expansion de la région lyonnaise et forme la genèse de l'histoire du Beaujolais.
Ces 150 ans d'échanges entre Lyon et le Japon sont présentés a travers le :
Mémorial Niten Ichi Ryu
Lyon - JAPON - JAPON - FRANCE
instauré à Gleizé le 8 Décembre 2014
Il faut se souvenir que dès 1859, des hommes, français et japonais, ont ouvré pour faire passer par-dessus les océans la fraternité et l'amitié entre les peuples.
Emile Guimet, en mission officielle au Japon en 1876, rencontre chez Masanao Makimoura, gouverneur de Kyoto, Léon Dury, ancien consul de France à Nagasaki et directeur de l'école française de Kyoto,
où ont été formés sept étudiants japonais, choisis pour partir en mission à l'étranger dans le cadre de l'ère Meiji.
Emile Guimet les invite à poursuivre leurs études à Lyon.
Deux d'entre eux, dont le futur Consul Yamada, sont sélectionnés pour des études scientifiques et technologiques dans le cadre prestigieux de la Martinière,
Ecole des Sciences et des Arts Industriels, ce qui permettra au Japon de procéder à des transferts de technologies, notamment dans le cadre de l'industrie de la soie.
Tous ces jeunes hommes contribuèrent fortement au rayonnement du Japon dans le Monde et au développement industriel de leur pays.
En 1919, les anciens élèves venus à Lyon retrouvent et accueillent leurs amis de l'Université de Lyon en Mission au Japon, et, en 1924,
leurs efforts sont couronnés par la fondation de la maison Franco-Japonaise de Kyoto, illustrée par les noms prestigieux de Paul Claudel,
ambassadeur de France à Tokyo, et Edouard Herriot, alors Ministre de l'Instruction Publique et Sénateur-Maire de Lyon.
Ce pont Franco Japonais est institué à travers la Mémoire de Miyamoto Musashi samouraï invaincu du XVI siècle après toute une vie de combats, maître es armes et esprit de nombreux disciples.
Le Dojo Miyamoto Musashi de Gleizé représente l'Ecole Miyamoto Musashi du Japon en France et regroupe également le Mémorial Japon France Niten Ichi Ryu.
Le 8 Décembre 2014, le Mémorial Lyon-Japon France-Japon (Niten Ichi Ryu) a été dévoilé à 11H façade Est de l'enceinte du Dojo Miyamoto Musashi à Gleizé sous la présence de personnalités.
Rappelant le devoir de mémoire de l’histoire de la naissance de la ville de Lyon, du beaujolais et de ses environs, faisant comprendre les liens étroits qui ont pu se tisser entre deux cultures que tout paraît opposer et développant les progrès des technologies modernes de notre époque, il nous souligne que le modernisme ne peut se soustraire du traditionnel.
L’âme du code guerrier (bushido) est toujours d’actualité et ne peut être oubliée. La nature est forgée des quatre éléments (terre, feu, eau, air). Et de son ordre établi naît l’harmonie que l’on retrouve dans différents domaines quand la pensée se réserve le droit du cœur.
© 2009 Dojo Miyamoto Musashi |